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Comment évaluer la performance de votre cabine acoustique ?

Certains fabricants prétendent offrir une isolation de 45 dB, mais qu’en est-il réellement ?

Par Noémie Jaglain
Comment évaluer la performance de votre cabine acoustique ?

Il existe une norme sérieuse qui permet de comparer les produits via des organismes indépendants. 

Aujourd'hui, on parle de la norme ISO 23351, la dernière norme en vigueur attestant la performance acoustique des cabines, et on vous explique ce qu’elle certifie.

Tout ce que vous devez savoir sur la dernière norme acoustique

Développée en 2020, il s’agit de la première norme ISO spécifique aux éléments de cloison comme les cabines acoustiques, et autres mobiliers semi-fermés.

Elle évalue l'efficacité de l'isolation phonique et donc, la réduction du niveau de parole.

Un niveau de certification élevé, comme la classe A selon la norme ISO 23351, garantit une performance acoustique optimale pour les utilisateurs appelée « confidentialité des relations ».

C’est-à-dire qu’une fois à l’intérieur de la cabine, les conversations des utilisateurs sont inaudibles par ceux étant à l’extérieur, et inversement. Cela leur permet de bénéficier du meilleur cadre de travail, de productivité et de confidentialité possible, sans compromettre celui du reste de l’open-space. 

Comment sont testées les cabines ?

Lors du contrôle de conformité à la norme ISO 23351, un test est mis en place dans le but de calculer un chiffre appelé « réduction du niveau de la parole ». 

La norme suit un protocole précis effectué par des laboratoires indépendants en mesurant la qualité de l'environnement sonore à l'intérieur des cabines et l'atténuation du bruit extérieur. 

Le test est plutôt simple : le niveau de la parole est mesuré dans une pièce avec et sans la cabine. Ensuite, les mesures sont comparées afin de déterminer en décibels, la réduction totale du niveau sonore de la parole obtenue par la cabine acoustique.

Cette méthode mesure le niveau de puissance acoustique en deux situations distinctes : 1) sans le produit et 2) avec le produit (cf photos 1 et 2).

Test sans cabine acoustique
Test avec une cabine acoustique (Arche D)

Dans le premier cas, le signal d'essai provient de la source sonore dans une salle vide. Dans le second cas, le signal d'essai est émis par la source sonore à l'intérieur du produit, là où se trouve l'utilisateur.

La réduction du niveau est calculée comme la différence entre les niveaux de puissance acoustique mesurés dans ces deux situations, sur une plage de fréquences allant de 125 Hz à 8 000 Hz.

Ainsi, plusieurs niveaux de classification ont été établis, allant d’A+ à D.

Classe A, le Graal de la confidentialité ! 

L’ISO 23351 classe les mobiliers de bureau A+, A, B, C ou D en fonction du degré de réduction du niveau de la parole.

Chez leet design, on est classe A (-30,6 dB) sur l’ensemble de nos cabines acoustiques S, et -28,3 dB sur les cabines deux et quatre personnes. 

Cette norme est la plus pertinente pour comparer et classer les produits les uns par rapport aux autres en fonction de leurs performances.

En termes de ressenti, un écart de 3 dB est perçu comme une performance acoustique multipliée par deux. 

À titre d’exemple, si un aspirateur produit dans une pièce 80 dB, l’utilisation d’un second aspirateur identique ne fera pas monter le niveau à 160 dB, mais à 83 dB.

Cela s’explique par le fait que l’échelle des décibels est logarithmique et qu’elle n’évolue pas selon une progression linéaire. Ainsi, une petite augmentation en décibels correspond à  une augmentation significative de la puissance sonore perçue, ce qui fait toute la différence entre les catégories de classe A, B et C. 

À savoir : le bruit se mesure sur une échelle allant de 0 à 130 décibels, 0 étant le seuil d’audibilité imperceptible à l’oreille, et 130 comme étant le seuil nocif et dangereux pour l’audition. 

Pour se situer, il faut savoir que la plupart des sons de la vie courante sont compris entre 30 et 90 dB.

Notez que ce n'est pas la nature du son qui peut engendrer un risque auditif, mais son intensité ! 

La certification A+ n’est pas recherchée par les fabricants car la classe A permet déjà de garantir la confidentialité, et une trop grande isolation phonique peut avoir des conséquences négatives et engendrer une sensation de malaise.

Pourquoi favoriser du mobilier avec des normes de qualité ? 

Lorsque l’on parle de réduction sonore, on entend tout et son contraire, mais il est essentiel de se référer à des normes spécifiques pour garantir des résultats cohérents et fiables. 

Cependant, il convient d'être prudent, car bien que l'acoustique soit l'argument principal de vente, elle n’en demeure pas moins ambiguë pour le client. 

Certains fabricants non certifiés décident de mesurer eux-mêmes la performance de leur cabine, ou de communiquer la performance théorique de leurs matériaux.

Le problème de ce procédé est qu’il ne prend pas en compte les éléments contribuant à la baisse du niveau d’isolation global comme les portes ou les canaux d’aération. 

C’est pour cela qu’il est important d’avoir la même norme utilisée par l’ensemble des fabricants, et de se méfier du discours commercial de ceux qui ne l'ont pas passée. 

L’ISO 23351 permet de mettre fin à la surenchère des fabricants qui annoncent des niveaux de décibels inatteignables et permet d’avoir un élément de comparaison légitime entre les cabines acoustiques. 

Vous hésitez à franchir le cap ? Pour plus de conseils, nous vous invitons à consulter notre guide sur comment choisir une cabine acoustique en 2024 !

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